Les prémices l'an 2025
J'AI RÊVÉ D'UN NOUVEAU MONDE


Après les deux grandes guerres que la Terre a connues,
à la fin du 20ᵉ siècle, il faisait bon y vivre.
Pendant quelques années, la reconstruction des pays avait redonné du travail en masse, et chacun prospérait au rythme des tambours. Mais déjà, une nouvelle guerre pointait le bout de son nez. Progressivement et sans faire de bruit, une "guerre économique, industrielle et territoriale" s'impatientait derrière les plus faibles. Les guerres du passé avaient été vite oubliées par une minorité d'intellectuels et de financiers. Les conflits territoriaux refaisaient surface.
À ce moment-là, la France faisait partie des plus grandes puissances du monde, tant sur le plan économique que militaire. Pourtant, depuis, elle n'a cessé de perdre du pouvoir sur tous les fronts. Nous ne savons toujours pas à qui attribuer cette dégringolade, car chacun rejette la faute sur l'autre
L’autre, c’était nos dirigeants.
À cette époque-là, ils étaient élus par le peuple, comme le président de la république et ses ministres par lui même. Depuis toujours, la politique n’a jamais su prendre les bonnes décisions pour le bien-être des citoyens, et encore moins pour le pays. La plupart des politiciens avaient fréquenté les mêmes écoles et partageaient aussi les mêmes femmes lors de soirées privées. Les décisions étaient prises dans l'intérêt d'un collectif partageant une mêmes convictions. La plupart des politiciens faisaient partie d'un parti politique. Pour beaucoup de dirigeants, Les décisions étaient surtout guidées par leurs propres intérêts. L’argent était un levier facile pour les grandes firmes, qui les persuadaient d'aller dans leur sens, et qui, en coulisses, faisaient passer des valises remplies de "bonnes intentions". Tous les partis avaient de bonnes idées, mais aussi des idées complètement aberrantes. Il n’était pas rare de voter non pas pour des idées, mais plutôt contre un parti. Peu importe si le programme était intéressant et réalisable. C’était devenu un bras de fer entre les politiciens, mais aussi au sein des populations, entre amis ou au sein d'une même famille. La raison n’avait plus sa place. La faiblesse des peuples : chacun essayait, selon ses forces, de faire plier les plus vulnérables. À croire que les guerres du passé n'avaient servi à rien.
Les grandes puissances se se cachaient plus derrière les plus faibles et relançaient des guerres territoriales pour leur spolier les richesses enfouies, comme les minerais ou le pétrole. Le continent africain s'était transformé en une sorte de bataille navale, où les Américains, les Chinois, la France et les Russes menaient des affrontements dans l’ombre, manipulant des pays souverains comme de simples marionnettes. La France, autrefois un acteur clé, perdait peu à peu ses colonies, laissant la place aux autres sous prétexte d’indépendance. Ca n'étais qu'une indépendance déguisé, car derrière les émeutes et manifestations, une puissance plus forte s'y cacher en offrant des valises de bonnes intentions .
À la fin du 21ᵉ siècle, les crises se sont enchaînées.
Le chômage, la délinquance, l’appauvrissement de la population… Une phrase revenait sans cesse "Qu’est-ce que je peux faire, moi, simple citoyen ?"
Nous en étions arrivés à une situation où le travail ne payait plus. Un revenu minimum avait été instauré pour tous les habitants, "on appelait cela les prestations sociales". Beaucoup vivaient grâce aux richesses générées par les travailleurs. Par ces prestations il était possible et sans trop de difficultés de gagner autant d'argent que certain travailleur. Dans le même temps, nous avons connu des épidémies. D'abord très localisées, elles ne concernaient que les peuples du tiers-monde.
Mais voilà, car il y a toujours un "mais" dans chaque histoire…
La Chine faisait face à une épidémie que l’on allait bientôt appeler "Covid-19". Quelques informations parvenaient à franchir les frontières de ce pays dirigé d'une main de fer par un régime communiste. Mais il n’y avait pas que les informations qui circulaient : le virus aussi s’est échappé.
Rapidement, l’épidémie s’est propagée à l’échelle mondiale. La planète entière semblait s’être figée. Un couvre-feu a été imposé aux habitants du globe. Pendant plusieurs mois, nous avons vécu au ralenti, comme suspendus dans le temps.
Maladresse ou acte délibéré ? Nous ne saurons probablement jamais avec certitude ce qui a réellement causé cette crise. Ce qui est sûr, c’est que depuis la dernière guerre, les recherches militaires, elles, ne se sont jamais arrêtées.
Les catastrophes naturelles se multipliaient et devenaient de plus en plus destructrices.
Au début, cela ne semblait pas alarmant, l’acacia, qui ne fleurissait qu’une fois tous les trois ans dans les années deux milles en alsace, s’est mis à fleurir chaque année. De nouveaux parasites sont apparus dans les colonies d’abeilles, suivis par une variété de frelons dévastateurs pour les ruches. L’agriculture souffrait de ces fléaux, mais aussi de la surexploitation des sols. Il était devenu presque impossible de nourrir une population grandissante — 9 milliards d’individus — avec une alimentation saine. Certains produits alimentaires, comme le cacao ou le café, sont devenus rares. Les raisons étaient principalement climatiques : sécheresses, pluies diluviennes, prolifération d’insectes et de maladies ont transformé ces aliments en produits de luxe. Puis ce fut au tour des denrées de base — blé, riz, même soja — de se raréfier. L’inflation, omniprésente, n’a fait qu’attiser l’inquiétude de la population. Les maladies liées au vieillissement apparaissaient de plus en plus tôt, et l’espérance de vie diminuait. Certains ont tenté de réagir face aux nombreux problèmes que traversait la société, mais ils restaient minoritaires. Les machines produisaient mieux, mais toujours plus — sans pour autant effacer l’impact polluant sur notre environnement. Le monde faisait face à une instabilité croissante. Certaines maladies encore absentes d’Europe car elles dépendaient de conditions climatiques ou sanitaires particulières : c’était le cas du paludisme, de la fièvre jaune, de la maladie du sommeil ou encore d’Ebola, toutes présentes en Afrique ou dans les zones tropicales. Les systèmes de santé et l’hygiène européens n’ont pas suffi à empêcher leur propagation. Le réchauffement climatique et l’intensification des voyages internationaux y contribuaient fortement.
Cette instabilité a fini par déclencher des guerres encore plus grandes, accompagnées de conflits civils. Les services de secours ont vite été dépassés, et les milices ont fait leur apparition dans toutes les grandes villes du monde. Ce fut l’emballement général. Il ne s'agissait plus de sauver le monde, mais plutôt de sauver nos enfants et les générations futures. Le réchauffement climatique n’était pas encore pointé du doigt, mais il en était déjà la cause. Pourtant, personne ne s’en inquiétait, à part quelques chercheur et les ouvrier de la terre. Un peu plus tard, les moustiques ont fait leur apparition, apportant avec eux des maladies comme le chikungunya.
Nous sommes à un moment charnière de notre civilisation : les guerres, l'économie et l'écologie ne tiennent plus qu'à un fil. Nous sommes tous conscients que plus rien ne va, et pourtant, nous ne réagissons pas à la hauteur des problèmes.
L'exode des populations.
Dans un village où l’agriculture était essentielle à la survie, les saisons avaient changé. La pluie se faisait rare, les récoltes diminuaient et la vie devenait de plus en plus difficile. La faim s’installait peu à peu, tandis que les prix des denrées essentielles ne cessaient d’augmenter. À cette crise économique et climatique s’ajoutait l’insécurité. Des groupes armés prenaient le contrôle des terres, imposant leur loi et exigeant des paiements forcés. La menace était constante, et ceux qui refusaient de se plier aux nouvelles règles risquaient de disparaître. Face à cette situation intenable, partir devenait la seule solution.
Dides entama alors un long périple à travers plusieurs pays, avec peu de moyens et beaucoup d’incertitudes. Chaque frontière était un obstacle, chaque ville une épreuve. Arrivé dans un pays de transit, il fallut travailler dans des conditions précaires pour réunir l’argent nécessaire à la suite du voyage. La traversée de la mer fut le moment le plus risqué. Sur une embarcation surchargée, le danger était omniprésent. Après de longues heures d’angoisse, un bateau humanitaire apparut et permit de rejoindre la terre ferme.
L’arrivée dans un nouveau pays ne signifiait pas la fin des difficultés. Il fallait apprendre une langue, comprendre un nouveau système, chercher un emploi et prouver sa volonté d’intégration. Mais malgré tout, l’objectif restait clair : reconstruire une vie, loin de la misère, de la violence et des terres asséchées laissées derrière. Au début des années 2000, la migration se faisait par petits groupes, arrivant sur les plages européennes en provenance du continent africain. Mais très vite, dans les années 2010, ce sont des paquebots surchargés qui s’échouaient volontairement, transportant plusieurs centaines de personnes. Des bidonvilles ont alors vu le jour dans plusieurs grandes villes européennes, hébergeant les migrants dans des conditions de vie précaires. Cette situation a exacerbé les tensions sociales et le racisme, déjà présents.
Par ailleurs, certaines maladies qui avaient disparu d’Europe, comme la tuberculose, ont progressivement réapparu avec l'arrivée de migrants en provenance de zones endémiques. La libre circulation au sein de l'Union européenne a également facilité les déplacements de populations, notamment en provenance des pays de l'Est vers l'Ouest, dont la France.
Beaucoup de ces migrants étaient originaires de pays ayant connu des conflits armés, ce qui a marqué leur parcours et leur rapport à la violence. Certains sont arrivés en France avec des armes, profitant des frontières ouvertes pour faire circuler clandestinement du matériel militaire. Cette situation a alimenté des tensions et des inquiétudes quant à la sécurité intérieure, notamment dans certaines zones sensibles.
La couverture médicale universelle permettait à chacun, vivant dans le pays, de recevoir des soins sous certaines conditions. Mais l’arrivée de personnes venant d’autres pays a créé des différences sociale profonde. Cela a entraîné des discussions sur l’intégration, la sécurité et l’aide sociale.
Demain sera-t-il vraiment meilleur ?
Maintenant que j’ai pris conscience d’une possible extinction de notre civilisation, je fais, de temps en temps, des rêves, mais, le plus souvent, ce sont des cauchemars. Ces récits ne tiennent qu'à mon imagination et ma perception du monde d'aujourd'hui et de demain.
Prochainement: Le pouvoir de la communauté