
Entrez sans crainte, je suis le berger des abeilles.

Bonne décision que de venir à ma rencontre dans mon rucher.
J'ai fait mes premiers pas dans l’apiculture en 2007 pour deux raisons.
La première raison étant que, consommateur dans ce monde, il me fallait trouver un équilibre entre ma consommation et le remboursement de ma dette écologique. Mon investissement en temps et financier dans mon rucher rend mon mode de vie plus légitime : je pollue, mais en échange, je m’arrange pour compenser et je fais attention autour de moi, en prêchant la bonne parole à tous ceux qui me côtoient quotidiennement. Je sais que, parfois, je peux être un peu lourd.
Laissons aux générations futures le choix de leur chemin, plutôt que de leur imposer notre "m'en foutisme". Qui parmi vous a pour objectif de ramasser la merde des générations passées ? Certainement personne.
Mais derrière tout ça, il y a quelque chose de bien plus important : une promesse à moi-même de ne pas finir ma vie sans avoir essayé de changer, à ma manière, un destin peu flatteur pour notre civilisation. Dans cette civilisation, il y a mes deux enfants. Je refuse qu’un jour ils se disent : "Putain, papa n’a rien fait"
Mon choix des abeilles est dû à la fascinante organisation de la vie en colonie et de leurs importance sur notre écosystème. Je reste admiratif de leurs organisation, de leurs cohésion qui peut se résumer par cette phrase des trois mousquetaires : "un pour tous et tous pour un ". J’imagine un pays comme le nôtre avec un tel comportement… Nous en serions les rois ! Voilà pour la deuxième raison.
En y réfléchissant un peu plus, je me rends compte que j’ai plein de motivations et de raisons de continuer cette aventure. Il paraît que commencer c’est synonyme de "jusqu’au dernier souffle".