Didés la « bonne poire »
MA FABRIQUE À M'EN FOUTRE
Didés la « bonne poire »
En 2002, la société a décidé de rénover la fabrique vieillissant, voyant son potentiel pour les années à venir. Étant récemment nommé responsable d’entretien (ou « nettoyeur de toilettes » pour être plus précis, si vous préférez), mon responsable de l’époque, Mr. Tisane, m’avait demandé si je souhaitais prendre en charge le suivi des travaux. Je suis donc passé du statut de responsable d’entretien à celui de chef de chantier, conducteur de travaux et coordinateur. Je ne mesurais pas vraiment ce qui me serait demandé, mais tout était bien présenté, bien enjolivé. La fabrique entière a été chamboulé, et les travaux ont duré environ 8 à 10 mois, si je me souviens bien. Nous avons agrandi la structure, mobilisant divers corps de métier (plomberie, électricité, rénovation des sols, modification du réseau de sprinklers, informatique, locaux sociaux, etc.). Nous avons aussi réaménagé les rayons avec mon équipe, qui comptait entre 3 et 10 personnes selon les besoins. Ce fut une expérience réussie, et j'ai sincèrement apprécié la confiance qu'on m'a accordée. Enfin, pas folle la guêpe, Mr. Tisane savait bien qui il avait en face de lui, et c'est probablement pour ça qu'il n'a pas hésité une seconde. J'ai toujours fait preuve de respect, évidemment, et mon engagement ? Toujours à la hauteur. C’est vrai que parfois, je me demande si tout cela ne relevait pas d’une grosse arnaque. Je faisais surtout tampon entre les entreprises choisies par l’entreprise et la boite a tisane de a fabrique. Mais bon, après tout, l'important, c'est d’avoir bien joué le jeu, non ? Nous apprenons toujours et sur ce coup-là, j'apprenais un métier nouveau : chef de chantier.
Hitler
L’ambiance dans l’équipe était excellente malgré la fatigue physique et les défis quotidiens. Ma méthode de travail reposait sur la bonne volonté et l’implication de chacun. Je donnais régulièrement un coup de main à l’équipe (tâche que le chef de chantier n’effectue normalement pas) qui démontait et remontait les racks et les gondoles. Pour maintenir la bonne humeur, j’apportais des casse-croûtes campagnards et chantais pendant les tâches difficiles. Le vendredi midi, nous terminions la semaine au restaurant où nous prolongions notre après-midi. Croyez-le ou non, tout démonter et remonter n’était pas simple, car la fabrique restait ouvert aux clients, et les ventes continuaient. Pour certains, c’était leur façon d’évacuer la semaine épuisante. L’alcool et la cigarette faisaient partie de la convivialité mais aussi, pour certains, de l’oubli de la vie d’ouvrier. Le seul accroc a été avec une responsable, une chef de secteur autoritaire que nous surnommons « Hitler », « Gestapo » et autres noms peu flatteurs. Elle était alors responsable de plusieurs rayons et avait la fâcheuse habitude de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Certains disaient qu’elle entretenait une relation avec Mr. Tisane, ce qui expliquait pourquoi il lui laissait certaines libertés. Personnellement, je pense que cela arrangeait Mr. Tisane, car elle faisait peut-être le sale boulot, lui permettant à lui de rester en retrait et d’éviter les conflits.
Pendant la période des travaux, il y a eu une vague de froid pendant plus d’un mois, avec des températures avoisinant les -15°C. Tout le mobilier, racks et gondoles neufs, était stocké dehors sous un chapiteau. Nous devions préparer la journée de travail la veille, en rentrant le matériel nécessaire, car sinon le froid du métal nous aurait empêchés de monter quoi que ce soit, même avec des gants. Un jour, notre Hitler, mécontente que je déborde sur une allée de son secteur, m’a « engueulé » comme une furie à 6h du matin. Cet incident m’est resté en mémoire. La journée n’avait même pas commencé, et déjà je me faisais réprimander injustement. Je n’étais plus moi-même, j’ai réagi comme mon père l’aurait fait. J’avais du mal à comprendre sa réaction, car la marchandise était destinée à son rayon pour le lendemain matin. À sa place, j’aurais été content de voir l’équipe arriver pour monter mon nouveau mobilier. Je ne sais plus exactement ce que je lui ai dit, mais tout la fabrique m’a entendu pester en quittant les lieux. Il fallait que je réagisse fermement, sinon il aurait été impossible de travailler dans une mauvaise ambiance et cela aurait démoralisé mon équipe. Je suis parti, mais seulement pour aller chercher des dalles de plafond chez un fournisseur en lui faisant croire que je rentrais à la maison. Je suis revenu deux heures plus tard ; le chantier tournait au ralenti, car le donneur d'ordre était parti sans laisser de consignes. Pour être honnête, je faisais un peu de cinéma, mais je savais que si je la laissais prendre le dessus, elle aurait continué à m’importuner.
De retour a la fabrique, j’ai repris mon travail. Nous avions une réunion de chantier chaque vendredi matin. Le vendredi suivant, je n’ai pas hésité à exprimer mon mécontentement devant tout le monde. Son calme n’était évidemment pas au rendez-vous, mais j’ai expliqué que son comportement dictatorial ne passerait pas avec moi, contrairement aux autres, qui étaient sous son emprise. La réunion a été brutalement interrompue lorsqu’elle a fini par dire : « Tu veux que je démissionne ? ». Je lui ai répondu que son comportement relevait du harcèlement. Je ne cherchais en rien sa démission, juste qu’elle aille planter des patates ailleurs quand je travaillais dans son secteur. Beaucoup la redoutaient, et devant elle, une erreur pourrait vite arriver. Imaginez un ouvrier stressé sous son regard, en train de faire une tâche difficile, et, sous la pression, qui laisse tomber une lisse sur le gag d’en bas. Le simple fait d’être dans les environs posait problème à l’équipe. Moi, tant que les gars faisaient le travail demandé, je m’en fichais qu’ils passent dix fois en salle de pause pour fumer une clope. Je me suis senti isolé après cet épisode, mais le pavé était lancé. La Boîte à Tisanes est descendue pour interroger les collaborateurs qui travaillaient avec elle. Personne ne m’a soutenu, même ceux qui prenaient des calmants à cause de ses excès. La direction n’a pas été franche non plus : tout le monde était conscient du problème, mais personne ne m’a défendu, du moins à ma connaissance. Mr. Tisane m’a demandé de lui présenter des excuses. Je lui ai répondu en privé que jamais je ne m’excuserais, car j’avais raison, et il le savait aussi bien que moi. Son comportement l’arrangeait bien. Nous n’en avons plus parlé. Depuis ce jour, elle m’appelait « Schotz » (« chéri » en alsacien). Je pense que je l’avais tellement impressionnée que j’étais devenu une sorte de figure paternelle à ses yeux. Finalement, des années plus tard, elle a été renvoyée pour comportement irrespectueux envers Mme Tisane qui ne valait guère mieux. Aujourd’hui, je me dis qu’une fois de plus, j’ai été exploité. Je gagnais à peine 1 550 euros brut, à peine plus que le SMIC, qui était à 1 215 euros à l’époque. J’étais le « cantonnier du village » à qui on donnait une tape dans le dos en le félicitant comme un gamin. J’ai reçu une prime exceptionnelle de 700 euros ; j’imagine le gain pour la société, plusieurs milliers d’euros. En fin de compte, j’étais un peu « l’idiot du village », « Dides le bienheureux », tout simplement.
Encore un exemple inoubliable, gravé à jamais dans ma mémoire. En septembre 2007, j'avais demandé un congé exceptionnel de quatre jours à Mme Tisane. Je savais pertinemment à quel point j'étais essentiel à mon poste – après tout, soyons honnêtes, j'étais clairement l'homme le plus important de la fabrique. Ce congé devait courir du mardi au vendredi. Son premier soupir, à l'annonce de ma demande, résonne encore dans ma tête. On aurait dit que je venais de lui demander un rein. Certes, j'avais déjà pris un congé exceptionnel neuf mois auparavant, mais là, apparemment, c'était le bout du monde. Je ne suis pourtant pas un habitué des arrêts maladie – et quand ça m'arrive, ce n'est pas pour un petit rhume, mais bien pour des raisons sérieuses. Son soupir ? Rien de surprenant. Ce n'était qu'un énième reflet de son caractère charmant. Pour Mme Tisane, tout était plus simple quand personne ne demandait rien. D'ailleurs, beaucoup ne l'appréciaient pas pour ça. Elle avait l'habitude de pester bruyamment et de taper du poing sur son bureau comme un enfant contrarié.
Sauf que cette fois-ci, ma demande n'était pas anodine : mon père était décédé le dimanche matin. Et, pour couronner le tout, neuf mois plus tôt – oui, oui, encore une demande exceptionnelle – c'était ma mère qui était partie. Évidemment, la société n'avait rien à voir avec ce malheureux enchaînement, mais on ne peut pas en dire autant de la froideur de mon cher Tisane. Quand je lui ai annoncé que mon père était décédé, son visage s'est figé. À cet instant précis, elle a réalisé que son comportement était aussi déplacé qu'une blague douteuse dans un enterrement. Je ne méritais pas ça, et pas seulement à cause de la gravité de la situation. À cette époque, j'étais constamment en permanence, disponible jour et nuit, toujours prêt à me déplacer pour sauver la mise a la fabrique, enfin... a la boite a tisane de la fabrique. Et voilà toute la gratitude que j'ai reçue : un soupir dédaigneux et un regard gêné. À croire que l'empathie était un luxe réservé aux autres.
En y repensant de plus près, je reste perplexe face à ce comportement que les anciens pourraient confirmer. Posons les mots sur une erreur digne d'une vidéo gag. À cette époque, je cumulais deux fonctions : responsable entretien et, en prime, SAV, avec un collègue (ah oui, cette casquette oubliée, qui a duré près de 4 ans). Bref, c’était l’heure de la tournée SAV, mais mon collègue, en charge de la tournée, était en vacances. Devinez quoi ? Je m’y suis collé. En plus, c’était une période de grève et je dus m’amuser à éviter les barrages qui fleurissaient partout (ça aurait presque pu être un rallye si ce n’était pas si agaçant). Bref, en fin de journée, pris dans mes pensées, je suis arrivé sous un pont. J’étais déjà en retard, avec un client qui m’attendait pour sa livraison. Et là... Barabing, barabang ! Surprise ! En passant sous le pont, je réalise qu’il est trop bas. Et voilà que la camionnette se transforme en... décapotable. Oui, oui, il neigeait littéralement à l’intérieur ! Heureusement, je ne roulais pas vite, mais suffisamment pour ruiner le toit. La bonne nouvelle ? Plus besoin de faire le plein, la camionnette était désormais « plus légère ». En arrivant a la fabrique, je rentre la camionnette en réception, le cœur lourd. J’appelle mon super chef. Je n’étais pas fier, mais il fallait assumer. Elle arrive, silencieuse. Pas un mot, rien. Juste un geste de la main qui disait probablement « pfffff » en langage universel. À ce moment, j’ai compris : elle n’avait pas forcément un mauvais fond, mais la pression pesait sûrement aussi sur ses épaules. Après tout, si la fabrique entière me demandait mille services, il devait en être de même pour elle. Nous, les employés, étions toujours en train de demander des choses... sans jamais planifier. Voilà un point à réfléchir : mieux organiser, mieux répartir les tâches, et surtout arrêter de déléguer à ceux qui croulent déjà sous le travail.
Message aux délégueurs professionnels : faites votre boulot. Et si vous n’y arrivez pas, dites-le à votre responsable au lieu de refiler ça à un employé. Facile, non ?
Suite à cet incident, j’avais une dette à cause du coût des réparations, qui s’élevait à plus de 5 000 euros. Comment combler cette perte dont je me sentais redevable ? Pas bien compliqué ! À partir de là, j’ai commencé à récupérer dans la benne les métaux précieux comme le cuivre, le laiton, l’inox et le plomb. Après six mois de récolte, j’ai demandé au chauffeur de m’emmener chez un grossiste pour vendre mon trésor. Mon premier chèque était de 2 500 euros, et j’étais plutôt satisfait de déposer ce chèque sur le bureau de mon chef. De cette manière, j’ai pu éponger une bonne partie de ma dette. Bien entendu, je ne me suis pas arrêté là. J’ai continué à récolter les métaux, et ma dette a été bien plus que remboursée !
Une nouvelle fabrique
En 2018, la société nous a fait confiance en nous donnant l’opportunité de construire une nouvelle fabrique. Fabrique que nous attendions depuis plusieurs années. Avant de nous mettre à la tâche, on nous avait expliqué le déroulement étape par étape, et une présentation sur plans a été faite. La société sait se donner les moyens quand il le faut, la visite d’une fabrique nouvelle génération était à faire, et pour certains d’entre nous, un week-end en Angleterre était prévu pour mieux comprendre les services que nous devions développer. Une soirée de questions-réponses avec apéro dinatoire (rien que ça) avait été organisée avec trois collaborateurs d’une fabrique de Grenoble pour échanger sur leur vécu. Il est évident que ce ne sont pas les plus défaitistes qui sont venus. En tant qu'employé plutôt modèle (que je pensais être), je me suis retrouvé propulsé sur différents fronts dans l’aménagement de la nouvelle fabrique, comme bien d’autres que moi, d’ailleurs. Le chantier s’est étalé sur plus d’une année, et une année, c’est long quand vous devez jouer les contorsionnistes. Dès les premiers coups de pioche, je prenais conscience de la grandeur de la tâche. Je vous ai déjà parlé de l’entreprise avec un regard bienveillant. Je vais le faire à nouveau avec un regard moins compatissant.
Avant toute chose, on nous a dit : « La société vous fait confiance en vous donnant l’opportunité de construire une nouvelle fabrique ». Ah, faites-moi rire ! En lisant entre les lignes, ça donne plutôt : « Les actionnaires nous ont gentiment offert l’opportunité de bosser plus pour eux, mais à moindre coût, bien sûr ». Franchement, s’ils ont dépensé 25 millions, ce n’est certainement pas pour mes beaux yeux (ni pour les vôtres, soyons honnêtes). Personnellement, j’étais très bien dans l’ancienne fabrique… et mes yeux aussi, d’ailleurs.
Le choix de confier l'aménagement intérieur d’une carcasse vide aux employés repose, sans surprise, sur des raisons purement financières. Et l’idée semble avoir du sens, du moins sur le papier. Il est vrai que les compétences nécessaires existent au sein du personnel, ce qui permet à l’entreprise de réduire les coûts. Quand je parle de compétences, je fais bien sûr référence à la mise en rayon des produits, à la décoration, et à la mise en avant par des expositions qui recréent une ambiance comme à la maison. Cela dit, soyons clairs : l’expérience acquise dans ce domaine ne permet en aucun cas de devenir un professionnel de l’aménagement intérieur – sauf, peut-être, pour décorer son propre chez-soi. Et pourtant, une fois de plus, le travail réalisé par chacun n’est pas rémunéré à sa juste valeur. Comme si participer à un tel projet allait suffire à payer nos factures ou nos rêves d’intérieur Pinterest…
Chacun d’entre nous porte plusieurs casquettes. Confier l'aménagement intérieur à une entreprise externe aurait été onéreux, certes, mais cela aurait également reconnu la valeur réelle de ce travail. Une fois de plus, le véritable actionnaire profite largement de nos efforts, au détriment des ouvriers. Je ne me souviens pas avoir reçu une prime exceptionnelle lors de la construction de cette nouvelle fabrique. On nous avait dit : « Vous verrez, des primes vous en aurez, grâce à ce belle fabrique». Je suis plutôt confiant et en ce temps-là, je fais encore confiance à mes supérieurs et dirigeants. Cette période fut tout sauf une promenade de santé : la surcharge de travail était omniprésente. Pendant les six premiers mois, je jonglais entre deux fabrique. Il fallait maintenir l’ancien en bon état pour les clients qui continuaient d’y venir, tout en m’intéressant au nouveau. Quant aux travaux dans ce dernier, je n’avais que peu de marge pour les superviser. Un certain Mr. Tisane de la société passait de temps en temps jeter un œil, jouant les superviseurs éclairs. Mais bien sûr, on attendait de moi que je m’occupe de certaines choses qui, ô surprise, n’étaient jamais prévues dans les plans.
La société négocie tout à la baisse, et on entendait souvent des phrases du style : « Ce n’était pas prévu. » Devinez quoi ? C’est Dides qui s’y colle ! Pendant la phase de remplissage des rayons et de montage des racks, j’étais régulièrement appelé à la rescousse pour régler des problèmes que personne n’avait anticipés. Heureusement, j’avais un jeune collègue qui m’a bien épaulé – sans lui, je n’aurais jamais pu venir à bout de cette montagne de petits travaux. Quelques homologues de la région sont également venus prêter main-forte, et heureusement qu’ils étaient là.
Je me souviens aussi que pendant ces travaux, juste avant l’ouverture de la première tranche, les caisses n’étaient toujours pas arrivées. Impossible d'ouvrir sans pouvoir encaisser. Et ben, c’est Dides qui a pris les choses en main. Un mardi matin, j’ai pris une camionnette de location, direction Grenoble, pour récupérer des caisses soi-disant « en bon état » dans une fabrique en plein démantèlement pour laisser place à un nouveau temple de la consommation. Après une journée de route, je débarque là-bas vers 17 h, prêt à charger les caisses. Et là, je découvre le pire : des caisses taguées par les employés qui avaient fait la fête pendant le déménagement. Sérieusement, une vraie scène de chaos… ça ressemblait plus à une rave qu’à un entrepôt ! Perso, ça ne valait vraiment pas le coup. Tu comprends que « en bon état », c’est tout un concept. Mais bon, on fait avec, hein. Alors le lendemain matin barabing barabang, je me suis débrouillé comme un chef pour démonter et entasser le tout dans la camionnette avec un intérimaire qui m’avait suivi dans cette aventure absurde. Je suis rentré à Strasbourg dans la soirée, et le lendemain, j’ai remis les caisses en état, ou du moins, j’ai essayé. Trois jours de galère pour ça, mais bon, au moins, j’ai pu boire une bière face aux montagnes… payée par moi-même, bien sûr, faut pas déconner.
Enfin, le jour de la réception arrive, et chaque entreprise était bien présente, ainsi que le responsable du chantier. Pour ma part, j’en ai profité pour faire ressortir à ce dernier toutes les anomalies que j’avais pu constater pendant les semaines et mois de travaux. Je voyais bien que je l’agaçais. Dans le bureau du service clients, il me prend à part et me dit de ne pas m’inquiéter. « J’ai 50 000 euros en retenue pour tout ce qui ne fonctionnera pas par la suite », m’assure-t-il. J’ai vite compris qu’il était surtout pressé d’attraper son avion prévu en début d’après-midi. Aujourd’hui, sept ans après l’ouverture, je suis encore embêté avec des malfaçons et du mauvais matériel. Eh oui, au moindre problème, c’est encore Dides qui se retrouve plus ou moins responsable. Mon téléphone n’arrête pas de sonner, et malgré mes coups de gueule, on continue de me déranger durant mon temps de repos. Quand je vois les coûts que cela engendre aujourd’hui, je suis révolté. Il m’arrive encore de rédiger des mails aux responsables travaux pour signaler certaines malfaçons. Leur réponse ? Un « m’enfoutisme » qui laisse sans voix. Malheureusement, nous en arrivons toujours à la même problématique : l’argent. Et il est évident que ceux qui sont les mieux payés ne sont pas forcément les plus méritants.
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