Souvenir d'un ancien monde 4

J'AI RÊVÉ D'UN NOUVEAU MONDE

politique

En 2025, la politique française brille comme jamais – mais sans éclat véritable

Il est difficile d'obtenir un chiffre clair et fiable sur l'endettement réel de la France. Ce problème ne date pas d’hier : il remonte au moins aux années 1980 ou 1990. Depuis cette époque, les discours officiels promettent régulièrement des économies, mais dans les faits, les prélèvements obligatoires n'ont cessé d'augmenter.

Tous les gouvernements, de droite comme de gauche, portent une part de responsabilité. À chaque élection présidentielle, le sujet revient sur la table, et chaque candidat affirme avoir la solution. Pourtant, les prétendues réformes se traduisent presque toujours par une hausse des impôts ou des cotisations.

Dans les années 80 ou 90, la Sécurité sociale remboursait la majeure partie des dépenses de santé. Les mutuelles étaient facultatives, peu coûteuses, et leur rôle restait marginal. Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Les mutuelles sont devenues obligatoires, leurs cotisations ont fortement augmenté, tandis que la Sécurité sociale rembourse de moins en moins. Résultat : le reste à charge pour les malades s’alourdit continuellement.

Ce schéma se répète dans presque tous les domaines de dépense publique. Le problème de fond est que les gouvernements successifs n’ont jamais réellement cherché à dépenser moins. Leur stratégie consiste plutôt à boucher les trous en augmentant les prélèvements, sans jamais remettre en cause la structure des dépenses ou d'organisations.

Pourtant, il paraît évident que faire des économies signifie, tout simplement, moins dépenser. Une partie de la population semble s’y résigner, voire l’accepter. Lorsqu’on interroge certains citoyens, la réponse est souvent la même : "Ce n’est pas si simple." Mais est-ce vraiment si compliqué de revoir certaines dépenses inutiles ou excessives ? Il est possible de réduire certaines charges sans porter atteinte à la qualité de vie de la population.

Avant d’aller plus loin, parlons un peu des médias.
Alors que les problèmes surgissent les uns après les autres — et pas des moindres — que fait le journal télévisé de TF1 et les autres ? Il nous parle du nombre de décès sur les plages françaises.

Franchement, pour moi, tant pis pour ceux qui nagent hors des zones surveillées. Si on ne respecte pas les règles élémentaires de sécurité, faut pas venir se plaindre ensuite. C’est un peu comme traverser l’autoroute en tongs : pas malin, pas touchant.

Et comme chaque année, voilà qu’on nous ressort les bouchons sur les autoroutes pendant les grands départs. Breaking news : en été, les gens partent en vacances. Incroyable.

N'oublions pas les catastrophes climatiques. Il ne se passe pas une semaine sans incendie de forêt, pluies diluviennes, ouragan, séisme ou même tsunami. Dans ces moments-là, nous en parlons, mais nous ne faisons pas d'effort réel pour ralentir le dérèglement climatique, afin de gagner un peu de temps pour nous préparer à l'inévitable. En réalité, le temps, nous l'avons. Mais nous sommes plus préoccupés par les ralentissements passagers que par les causes profondes qui affectent durablement notre quotidien.

D'autres chaînes, elles, s’attaquent à l’endettement de la France avec des invités plus ou moins… disons, conceptuels. On débat, on cause, on tourne autour du pot, et au final : rien. Le vide, mais en costume-cravate.

Pendant ce temps-là, pendant que tout ce petit monde fait son show, les médias passent sous silence ce qui est voté en douce, discrètement, dans notre dos, et qui aura pourtant un vrai impact sur notre quotidien.

Et personne ne bronche. Le Français ? Un mouton. Gentil, bien peigné, qui regarde le berger… même quand celui-ci l’emmène à l’abattoir.
Je ne vous ai pas encore raconté comment notre société fabrique ces moutons. Je le ferai dans un prochain article que j’intitulerai La fabrique à moutons.

Il existe des façons de faire des économies sans mettre la population à genoux et les générations qui suivront.
Ce n’est pas un miracle : regardez mon organigramme, et vous verrez qu’il y a du bon sens. Je ne prétends pas être un génie — je tends juste l’oreille à ces quelques Français lucides qui, eux, ont compris qu’il faut traiter le problème à la racine, pas juste coller des pansements.

Le pire, c’est qu’on n’a même pas besoin d’un long discours. L’organigramme de notre système politique parle de lui-même.

Organisation politique et administrative : comparatif France – Allemagne – Portugal (2025)

Niveau France Allemagne Portugal

Population 🟦 68 millions 🟦 84 millions 🟦 10,3 millions

Président 🟥 1 poste 🟥 1 poste 🟥 1 poste

Premier ministre / 🟥 1 poste 🟥 1 poste 🟥 1 poste

Chancelier

Parlement 🟥 577 députés + 🟥 ~900 députés/ 🟥 230 députés

348 sénateurs = sénateur

925 postess

Ministères 🟥 35 ministres 🟥 14 ministres 🟥 17 ministres

Niveau intermédiaire 🟥 101 préfets + 🟥 16 gouvernements 🟥 20 districts/régions

1500 agents régionaux

Collectivités locales 🟥 35 000 maires 🟥 11 000 maires 🟥 308 maires

et élus locaux et élus locaux et élus locaux

Coût estimé annuel en salaires des élus et responsables

Niveau France (€) Allemagne (€) Portugal (€)

Président 180 000 €/An 220 000 €/An 130 000 €/An

Premier ministre 160 000 €/An 210 000 € /An 120 000 €/An

Chancelier

Parlement 577 députés × 90 000 = 900 députés/sénateurs 230 députés

51 930 000 € × 90 000 = × 60 000 €

+ 348 sénateurs × 80 000 €/ An Total = 81 000 000 € /An 13 800 000 € /An

27 840 000 € /An

Assistant 2000 x 25000 € /An

parlementaire 50 000 000

Ministères 35 × 150 000 = 14 × 180 000 = 17 × 100 000 =

5 250 000 € /An 2 520 000 €/An 1 700 000 €/An

Préfets 101 × 70 000 € 16 Länder × 80 000 € 20 districts/régions ×

= 7 070 000 € /An = 1 280 000 €/An 50 000€ = 1 000 000 €/An
+ 1500 agents ×

50 000 (estimés)

= 75 000 000 €/An
Total ≈ 82 070 000 €/An

Collectivités 35 000 maires/élus × 40 000 11 000 × 45 000 = 308 × 30 000 =

locales 1 400 000 000 €/An 495 000 000 € /An 9 240000/An

Coût total estimé annuel Pays

Coût total approximatif

France~1,61 milliard € /An Allemagne~579 millions € /An Portugal~26 millions €/An

Les prisons françaises sont pleines, et cela coûte très cher. En juillet 2025, on comptait plus de 77 000 détenus pour seulement 61 000 places. Le budget de l’administration pénitentiaire dépasse 4,3 milliards d’euros par an. Le coût moyen d’un détenu est supérieur à 45 000 euros par an, soit plus de 120 euros par jour.

En moyenne, il y a 20 surveillants pour 100 détenus. Pourtant, une nouvelle prison de haute sécurité vient d’être lancée après l’évasion d’un détenu dans l’affaire Melra. Elle accueillera 100 détenus, encadrés par 250 agents. Coût de construction : entre 4 et 5 millions d’euros. Une absurdité.

Dans le même temps, environ 40 % des peines de prison ferme ne sont pas exécutées immédiatement, faute de places. Cela représente entre 80 000 et 100 000 condamnés en attente d’incarcération. La moitié attendent plus de trois mois, un quart plus de onze mois.

Plutôt que de moderniser l’exécution des peines, de favoriser la réinsertion ou d’utiliser des alternatives crédibles, l’État concentre ses moyens sur une poignée d’individus jugés irrécupérables. C’est une stratégie coûteuse, inefficace et sans bénéfice pour la société.

Et la population regarde cela sans réagir. Ou bien, elle se résigne. Que veux tu que je te dise ? Les économies sont possibles. Mais encore faut-il avoir le courage de regarder la réalité en face.

Chaque année, des milliards disparaissent dans les rouages usés de la politique et d’un système carcéral à bout de souffle. Les problèmes sont connus, les chiffres sont clairs. Mais les constats font plus de bruit que les actes.

En 2025, le gouvernement visait 45 milliards d’économies. La solution trouvée ? Alourdir les prélèvements, réduire le remboursement des médicaments, et reculer encore l’âge de départ à la retraite.

Pourtant, des marges existent. Il suffirait d’un peu de courage – ou simplement de volonté – pour aller chercher ailleurs. Rien que sur deux postes, on pourrait économiser 1 milliard d’euros en rationalisant notre système politique et 3 milliards sur notre système carcéral. Mais ces pistes sont soigneusement écartées.

La France se distingue par le coût exorbitant de ses salaires politiques, gonflés par un nombre record d’élus locaux. L’Allemagne, pourtant plus peuplée, a un système plus compact. Quant au Portugal, il fonctionne avec bien moins de moyens.

Cette lourdeur administrative rend presque impossible toute vraie économie sur les dépenses publiques : les structures elles-mêmes sont des machines coûteuses et complexes. Et lorsque nos dirigeants comparent la France à ses voisins, c’est toujours pour imposer des mesures défavorables à nos acquis de vie. Jamais pour s’inspirer de ce qui pourrait améliorer notre quotidien. Les bons exemples étrangers restent, étrangement, hors de portée.