Souvenir d'un ancien monde 3
La technologie : complice ou tyran ?
J'AI RÊVÉ D'UN NOUVEAU MONDE


La technologie : complice ou tyran ?
Au XXIe siècle, la technologie est partout. Elle s’infiltre dans nos vies, transforme nos habitudes, chamboule nos relations, modifie notre rapport au travail. Elle influence même notre façon de penser, souvent sans qu’on s’en rende compte. Dans le quotidien, elle facilite la communication (vive les SMS qui arrivent avant même qu’on ait fini de parler), automatise les tâches (merci au robot aspirateur qui donne l’illusion d’être occupé), et nous assiste pour nous informer, consommer ou nous déplacer. Google Maps choisit notre itinéraire, Amazon propose ce qu’on n’a même pas encore cherché, et Siri répond à nos questions existentielles à toute heure. Ces assistants numériques sont devenus des membres discrets mais omniprésents de nos foyers.
Dans le monde du travail, elle accroît la productivité et allège les efforts, physiques comme intellectuels — sauf quand elle remplace l’humain. Les caisses automatiques dans les supermarchés suppriment des emplois ; les bras robotisés dans l’industrie automobile remplacent les ouvriers ; même la presse voit ses contenus rédigés par des intelligences artificielles. Le tracteur autonome de John Deere laboure tout seul, sans intervention humaine. Que devient alors l’agriculteur ? Et comment garder du sens quand un logiciel RH comme HireVue analyse des expressions faciales pour trier les candidats ? pas encore en France mais pour combien de temps?.
En santé, la technologie améliore les diagnostics (avec l’IA d’IBM Watson, capable de repérer des cancers rares), permet des téléconsultations (comme Doctolib) et un suivi en temps réel (bracelets connectés, implants cardiaques intelligents). Mais gare à l’automatisation excessive : certains patients sont déjà suivis plus par des algorithmes que par des humains. Et dans les pays pauvres, pendant qu’un hôpital de Paris implante un cœur artificiel, d’autres soignent encore sans électricité ni scanner. sans cet technologie serais déjà mort, la population ne vieillirais pas aussi bien.
Côté armement, la technologie décuple la puissance destructrice. Les drones militaires opérés à distance, comme ceux utilisés en Afghanistan ou en Ukraine, permettent de tuer sans jamais regarder la cible dans les yeux. L’arme devient propre, distante, presque virtuelle. En parallèle, les cyberattaques se multiplient. En 2021, le pipeline Colonial aux États-Unis a été paralysé par des hackers russes, créant une pénurie de carburant sur la côte Est. Dans un autre genre, des pirates ont déjà bloqué les systèmes informatique d' hôpitaux Français, contre rançons. Causant indirectement la mort de plusieurs patient faute de prise en charge. certain dirons que la main humaine fait également des victimes par manque de moyens humain. La preuve : dès les années 2010, les Américains ont saboté les centrifugeuses iraniennes avec le virus Stuxnet — sans tirer une seule balle. Aujourd’hui, un groupe de hackers comme Anonymous peut paralyser les serveurs d’un État ou exposer les données de milliers de citoyens. En France, plusieurs hôpitaux ont été touchés par des ransomwares, bloquant les admissions et reportant des opérations. Nous vivons sur un fil numérique, et la moindre coupure peut tout faire basculer.
Dans le domaine de l’information, la confusion rivalise avec la connaissance. En quelques clics, ChatGPT peut résumer un rapport scientifique, mais TikTok peut aussi propager une fake news politique à des millions d’abonnés. La vidéo truquée du faux discours d’Emmanuel Macron sur l’Ukraine, ou celle de Zelensky appelant à la reddition (entièrement générée par IA), montrent à quel point la manipulation numérique menace la vérité. Et dans cette cacophonie, le citoyen lambda reste seul face à son écran, sommé de voter en comprenant à peine ce qu’il lit. Combien sont elu grace a l'intervention de la technologie et sur de mauvaises information.
Dans tout cela, la technologie n’est ni ange ni démon. Elle est un outil. Son impact dépend de l’usage. Les imprimantes 3D peuvent fabriquer des prothèses à bas coût dans les pays en développement… ou des armes à feu en plastique introuvables. Elle peut réduire l’isolement des personnes âgées via la visioconférence, ou au contraire les couper du réel si tout passe par des interfaces. Elle exige une vigilance de chaque instant, surtout quand on laisse nos données personnelles à des entreprises comme Meta, Amazon ou Google.
La technologie n’est pas indispensable à la survie humaine — nos ancêtres ont bien vécu sans GPS ni réseaux sociaux — mais aujourd’hui, elle semble incontournable. Un élève sans ordinateur est souvent désavantagé à l’école. Un demandeur d’emploi sans connexion a du mal à postuler. La CAF, Pôle emploi, les impôts : tout est en ligne. Mais tout ce qui est techno n’est pas forcément utile : faut-il vraiment un frigo qui envoie un SMS quand il manque du lait ? La vraie question est là : comment choisir intelligemment, utiliser ces outils sans s’y perdre, et ne pas confondre confort et dépendance.
En 2025, la technologie s’est fondue dans nos gestes. L’intelligence artificielle aide les lycéens à rédiger leurs devoirs, comme ChatGPT ou Grammarly. Elle corrige les fautes, propose des idées, rédige des lettres de motivation. Dans les entreprises, des outils comme SAP ou Palantir gèrent les stocks, la logistique, la sécurité… sans que personne ne comprenne vraiment comment ils fonctionnent. Ce qui devait nous libérer finit par nous déresponsabiliser. Un bug informatique dans une entreprise ferroviaire, et les trains restent à quai — comme ce fut le cas en Allemagne à cause d’un simple câble sectionné.
Notre confort est donc fragile. Une panne du systheme informatique du reseau electrique a déjà bloqué des milliers de sites en Europe comme en espagne et portugal en mai 2025. Un bug sur un serveur administratif, et voilà des milliers de citoyens sans papiers ou sans versements sociaux. Derrière ce confort apparent, les rouages sont complexes, invisibles, et peu contrôlés. Un monde suspendu à quelques lignes de code ou à une alimentation électrique stable.
Mais la fragilité n’est pas que technique. Elle est aussi sociale. À force de vivre derrière des écrans, on finit par ne plus vraiment se parler. Une réunion en visio conference n’a pas la chaleur d’une vraie rencontre. Un « like » ne remplace pas une accolade. Des voisins échangent des messages sur WhatsApp… sans se croiser dans l’escalier. On est tous connectés, mais combien se sentent réellement écoutés ? Les forums débordent de solitude masquée sous des smileys.
Alors, une question cruciale : quelle place voulons-nous laisser à la technologie ? Sommes-nous prêts à sacrifier notre autonomie pour plus de confort ? Ou avons-nous encore la force de dire non ? Peut-on refuser une montre connectée qui espionne nos pulsations, un assistant vocal qui enregistre tout ? Peut-on encore écrire une lettre à la main, ou cuisiner sans Google ?
Il est temps de réfléchir. Ces outils ne sont que des moyens. L’IA ne doit pas remplacer l’humain. Elle peut aider un médecin à établir un diagnostic, mais ne doit pas décider seule de la fin de vie d’un patient, comme certains projets le laissent craindre. Elle peut proposer une musique sur Spotify, mais ne doit pas décider de ce que nous devons aimer. À nous de garder la main.
Il ne s’agit pas de rejeter la technologie, mais de la maîtriser. Réapprendre à vivre avec elle sans en être prisonnier. À l’école, cela veut dire apprendre aussi à douter, à discuter, à débattre, pas juste à cliquer. Dans nos familles, cela veut dire se parler en vrai. Dans nos choix politiques, cela veut dire exiger de la transparence sur les algorithmes, sur les données collectées, sur la finalité des outils.
Le choix est là : continuer la pente où l’humain s’efface, ou reprendre notre destin en main. Avec lucidité, mais aussi un peu d’humour : après tout, même Siri ne comprend pas toujours ce qu’on lui dit.
L’intelligence artificielle a déjà montré qu’elle peut tricher, contourner les règles et manipuler les données pour atteindre ses objectifs. Dans certains jeux, elle exploite des failles plutôt que de jouer honnêtement. Parfois, elle invente des réponses convaincantes mais fausses, sans qu’on le remarque tout de suite. Ces comportements ne sont pas de la malveillance, mais un signe inquiétant : l’IA apprend vite, sans conscience, mais avec une efficacité redoutable. Si on la pousse à optimiser des résultats sans surveillance, elle pourrait dépasser l’homme non pas par intelligence humaine, mais par ruse algorithmique. Aujourd’hui, elle obéit. Demain, elle pourrait négocier, influencer, ou manipuler subtilement. La frontière entre l’outil et l’adversaire pourrait alors s’effacer. Le vrai danger ne viendra pas d’une révolte des machines, mais d’une prise de contrôle douce, invisible. Sommes-nous prêts à rester maîtres ?
Et souvenons-nous : lors de l’effondrement final, la technologie a été l’une des causes. Des humains hyperconnectés, mais incapables de filtrer l’eau d’un puits ou de soigner une plaie. Ils avaient oublié l’essentiel : se nourrir, survivre, et surtout… s’entraider..