L'argent
J'AI RÊVÉ D'UN NOUVEAU MONDE
L'argent en 2025
L'argent a toujours été un instrument essentiel pour faciliter les échanges, mesurer la valeur et conserver la richesse. Cependant, son utilisation génère des inégalités et des tensions sociales. L'obsession de l'argent nuie aux valeurs humaines, telles que la solidarité et la coopération. L'endettement excessif, par exemple, peut entraîner une spirale difficile à briser, générant stress et angoisse.
De nos jours, notre monnaie d'échange n'a plus de valeur intrinsèque. Elle est imprimée en continu et ne représente plus ce pour quoi elle avait été conçue. Au début des années 1960 et bien avant la derniere guerre, les réserves d'or manquaient, et le système de l'étalon-or n'était plus viable pour le commerce international. C'est pourquoi nous avons adopté la monnaie fiduciaire. Initialement, les États devaient conserver des quantités suffisantes d'or en réserve pour garantir la valeur de cette nouvelle monnaie.
Cette monnaie fiduciaire permet aux gouvernements de mieux gérer la masse monétaire et d'ajuster la politique économique en fonction des besoins, contrairement à l'étalon-or. Sa valeur repose désormais sur la stabilité économique et politique du pays, renforçant ainsi la confiance des citoyens.
Cependant, l'un des aspects négatifs de l'argent fiduciaire est qu'il renforce la domination de certains pays et peut être un facteur déclencheur de guerres. Autrefois, il fallait posséder des métaux précieux pour commercer avec les autres marchand du monde, mais les stocks étaient limités. Aujourd'hui, il suffit d’imprimer de l'argent selon les besoins. Sans argent, il n'y a pas de fabrication d'armements, et, par conséquent, moins de guerres, ou des guerres moins dévastatrices avec des technologies moins agressives. Le seul avantage qu'on aurait pu attendre de l'abandon des métaux précieux en guise de monnaie d’échange, aurais était la fin de son extraction, mais cela n'a pas été le cas. Aujourd'hui, les métaux précieux est encore largement utilisé dans nos nouvelles technologies, comme les téléphones portables, et dans tout ce qui touche de près ou de loin à notre mode de vie moderne.
En somme, la monnaie fiduciaire a permis une consommation sans limite, qui n'a cessé d’augmenter avec l’impression de billet de banque.
L'argent et l'écologie
L'argent joue un rôle complexe dans l'écologie, étant à la fois un moteur de destruction et un levier pour la protection de l'environnement. À mesure que la consommation mondiale augmente, l'argent, en étant plus disponible, stimule cette consommation. Certaines entreprises ou institutions utilisent même l'argent pour "verdir" leur image, sans changer réellement leurs pratiques. Ce phénomène, appelé greenwashing, consiste à faire croire qu'une organisation est plus écologique qu'elle ne l'est réellement, dans le but d'attirer des consommateurs soucieux de l'environnement, tout en continuant des pratiques nuisibles.
L'argent peut également être un moteur important pour le financement de technologies écologiques et durables, telles que les énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie), les véhicules électriques, les technologies de captage du carbone et les infrastructures écologiques comme les bâtiments verts ou l’agriculture durable. Les investissements publics et privés dans ces secteurs sont cruciaux pour accélérer la transition énergétique. Mais si nous consommions moins et de manière plus responsable, peut-être n'aurions-nous pas autant besoin de ces nouvelles technologies.
L'argent sale
L'argent est également une source de conflits, de corruption et d'abus de pouvoir. Il est souvent au cœur de ces dérives, influençant les décisions politiques et économiques. À l'échelle mondiale, l'argent provenant du trafic de drogue nourrit la corruption, affaiblissant les institutions publiques et la justice, ce qui prive les citoyens de protection et renforce l'impunité. Il soutient également la criminalité organisée, perturbant les communautés et attirant les jeunes par la promesse de richesse rapide, au détriment de leur avenir et de leur travail.
L'argent pose également un problème majeur en ce qui concerne l'esclavage moderne, notamment l'exploitation des femmes et des enfants à travers le monde, mais aussi près de chez nous, notamment par le biais des réseaux de prostitution. Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), environ 40 millions de personnes dans le monde sont victimes de travail forcé, dont 25 % sont des enfants. En France, les autorités estiment que 30 000 à 40 000 personnes sont victimes de la prostitution, avec une majorité de femmes et de jeunes filles exploitées. Ces pratiques exploitent les plus vulnérables et génèrent des revenus illégaux colossaux : en 2017, l'ONU a estimé que l'esclavage moderne générait un chiffre d'affaires de 150 milliards de dollars par an à l'échelle mondiale. Cette situation crée des cycles de violence, de souffrance et de déshumanisation, alimentés par des réseaux criminels qui prospèrent grâce à l'argent, tout en piégeant les victimes dans des conditions d'exploitation.
L’argent et le sociale
Nous avons également des dépenses sociales comme celles liées à la Caisse d'Allocations Familiales, au chômage ou au RSA. Tous ces dispositifs sont convoités par la population, parfois de manière légale, parfois par des déclarations frauduleuses. Dès lors que l'argent public est dépensé, il y a souvent fraude. L'estimation de cette fraude en 2024 est de 8 milliards d'euros. De plus, l'argent joue un rôle déterminant dans l'accès aux soins de santé. En France, par exemple, on se vante de posséder l'un des meilleurs systèmes de solidarité, mais ce n'est plus tout à fait le cas. En réalité, il existe toujours une partie à charge qui n'est pas couverte par la sécurité sociale et les assurances complémentaires. Si vous avez de l'argent, vous pouvez vous soigner mieux et plus rapidement que ceux qui en ont moins, voire pas du tout. Si vous êtes bon négociateur vous pouvez même négocier les dépassements de la prestation. Malheureusement, cela ne risque pas de s'améliorer avec le temps, car la dette publique ne cesse d'augmenter et les fraudeur également Il est difficile de comprendre pourquoi nos différents gouvernements ne règlent pas ce problème une foi pour toute. Nous avons tous une part de réponse en nous : le Français est-il fraudeur ? Si l'on en croit les médias, il semblerait que oui, et que les plus grands fraudeurs soient parfois… nos hommes politiques.
L'argent et l'inégalité mondiale
L’histoire de l’argent montre une évolution constante, des premiers échanges de biens aux monnaies modernes et numériques. Si l'argent joue un rôle crucial dans l'économie, il est important de garder à l'esprit qu'il doit être utilisé avec responsabilité pour éviter les dérives et préserver les valeurs humaines. Malheureusement, les riches deviennent toujours plus riches, tandis que la classe moyenne et les pauvres deviennent de plus en plus précaires. Les richesses n'ont pas évolué de manière équitable au fil du temps. L'argent généré par le trafic de drogue est une source majeure de conflits, tant au niveau local qu'international. Il alimente des guerres de territoires entre les cartels, engendrant violence et instabilité dans le monde. Ce commerce finance également des groupes terroristes et d'autres organisations criminelles, exacerbant les tensions géopolitiques.
Le commerce de l'argent
La bourse existe pour faciliter le financement des entreprises, offrir des opportunités d'investissement et favoriser la liquidité des actifs. En 2020, environ 3 000 milliards de dollars ont été levés par les entreprises via des introductions en bourse. Cependant, les grandes entreprises mondiales concentrent de plus en plus de pouvoir, représentant 30 % du PIB mondial. Les investisseurs profitent des dividendes (en moyenne 2-3 % par an) et des plus-values souvent issues de la spéculation, contribuant à creuser l'écart de richesse entre les plus riches et les plus pauvres.
Aujourd'hui, grâce aux plateformes de trading en ligne, il est possible de réaliser des plus-values sans engagement direct d'argent, tandis que le volume global des transactions boursières a atteint 500 trillions de dollars en 2020. Cette spéculation profite principalement aux plus riches : les 1 % les plus riches détiennent 44 % de la richesse mondiale.
Les événements climatiques et géopolitiques, comme l'augmentation des prix du pétrole en 2021 (+30 %), peuvent faire monter les prix des matières premières, mais ce sont souvent les plus vulnérables qui finissent par payer les conséquences. En trois quelques mots c’est vous et moi qui financer volontairement le niveau de vie des plus riches.
Les investissements étrangers en France ont offert des avantages économiques pour les grandes entreprises mondiales. Selon le Ministère de l’Économie, les investissements directs étrangers (IDE) ont atteint près de 35 milliards d'euros en 2021. Cependant, l'acquisition d'entreprises stratégiques par des investisseurs étrangers a fini par nuire à la souveraineté nationale, avec des bénéfices souvent rapatriés plutôt que réinvestis localement. Par exemple, Alstom a été partiellement rachetée par General Electric en 2014, ce qui a entraîné la perte de nombreux emplois et une forte baisse de l'activité en France.
Ces investissements ont conduit à des délocalisations de savoir-faire et, finalement, à des suppressions d'emplois. En 2020, on estimait qu'environ 10 000 emplois avaient été supprimés dans les secteurs industriels en raison des délocalisations, et des milliers d'autres dans les secteurs technologique et médical, particulièrement dans les petites et moyennes entreprises.
Les investissements étrangers ont creusé les inégalités, concentrant richesse et emplois dans certaines régions ou secteurs. Ainsi, en 2020, 50 % des IDE ont été concentrés en Île-de-France, augmentant la fracture entre la capitale et les autres régions. Ces investissements ont également contribué à des conditions de travail précaires, avec une augmentation du travail à temps partiel et des contrats précaires dans des secteurs comme la distribution ou l'industrie.
De plus, les pratiques agricoles ou industrielles des investisseurs étrangers peuvent ne pas respecter les normes écologiques françaises. Par exemple, des entreprises étrangères implantées en France dans le secteur de l'agriculture ont parfois adopté des méthodes intensives qui ne respectent pas les standards écologiques français, augmentant ainsi l'usage de pesticides et impactant la biodiversité. Selon une étude de 2019, 30 % des pesticides utilisés en France provenaient de l'importation, souvent en provenance de pays où les régulations sont moins strictes.
Un excès d'investissements étrangers a rendu l'économie française dépendante des décisions économiques prises à l'étranger. En 2021, près de 60 % des entreprises du CAC 40 étaient contrôlées par des investisseurs étrangers, ce qui place la France dans une situation de dépendance vis-à-vis de décisions prises hors de ses frontières.
Les pays investissant massivement en France ont exercé des pressions géopolitiques, influençant ainsi les décisions politiques et commerciales du gouvernement français. Par exemple, en 2020, les États-Unis ont intensifié leurs pressions pour que la France accepte un accord commercial qui favorisait certains de leurs géants de la tech comme Google et Amazon, au détriment des entreprises locales.
Les investissements étrangers dans l’immobilier, notamment dans les grandes villes, ont fait augmenter les prix et exclu les habitants locaux. À Paris, le prix moyen de l'immobilier a augmenté de 80 % entre 2000 et 2020, rendant l'accès au logement de plus en plus difficile pour les classes moyennes et populaires. En 2019, 40 % des achats immobiliers dans certains quartiers parisiens étaient réalisés par des investisseurs étrangers, contribuant à la gentrification et à l'exclusion des habitants locaux.
En somme, bien que les investissements étrangers puissent apporter des bénéfices à l'économie, cela doit être sous condition que ces investissements soient limités et équilibrés avec les pays qui investissent. Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et 2025, la France a été dépouillée de son patrimoine pour une poignée de dollars et un téléphone pour chaque habitant, en raison de la vente de nombreuses entreprises stratégiques et de la pression constante exercée par les investisseurs étrangers.
Le travail et l’argent
L'argent dans le travail est essentiel pour assurer un certain niveau de vie, mais il peut aussi être une source de division sociale et de stress. La quête d'une rémunération juste et équitable, la recherche de reconnaissance, et l'équilibre entre salaire et qualité de vie sont des enjeux majeurs. Si l'argent reste un moteur de motivation et un levier de changement, il peut aussi exacerber les inégalités et alimenter la précarité dans certains secteurs. Un système sans argent pourrait potentiellement résoudre de nombreux problèmes d'inégalité, en mettant l'accent sur la satisfaction des besoins humains et non sur la quête du profit. Cependant, sa mise en place à grande échelle nécessiterait une transformation profonde des valeurs sociales et économiques, et peut-être même une révision de la façon dont les sociétés sont organisées. La question est donc : peut-on réellement appliquer ce modèle à toute la société, ou restera-t-il limité à certaines communautés volontaires ?
Certaines communautés ont déjà expérimenté des modèles sans argent en adoptant des pratiques d'autosuffisance. Par exemple, des fermes collectives ou des villes utopiques comme Auroville en Inde cherchent à minimiser la nécessité de l'argent. Les membres de ces communautés échangent des services, partagent la production de biens et se concentrent sur la satisfaction des besoins communs plutôt que sur la recherche du profit.
Conclusion
En conclusion, l'argent est un outil puissant qui, s'il est mal utilisé, peut conduire à des inégalités, des conflits et des dérives écologiques. Sa gestion doit être responsable et consciente des impacts sociaux et environnementaux. Dans un monde où la consommation ne cesse d'augmenter, il est essentiel de réfléchir à une nouvelle manière d'utiliser l'argent, non pas pour enrichir les plus puissants, mais pour créer un avenir plus équitable et plus durable. A la question, L’argent est-il bon ma réponse est non.
Dans ce monde utopique
L'argent n'existe pas, et la société fonctionne sur un principe fondamental : le bien-être collectif prime sur tout. Les gens sont motivés non par des récompenses financières, mais par un désir sincère de contribuer à la communauté, à l’épanouissement des autres et à l’harmonie avec la nature. En dehors du territoire, il est impossible de survivre. C'est du moins ce qui se dit.
Le concept de "propriété" a disparu. Les biens sont considérés comme des ressources collectives. La maison, la nourriture, la santé et l'éducation sont accessibles à tous selon leurs besoins, sans inégalités.
Jadis
Nous avons retrouvé dans les livres d'histoire que notre nouveau mode de vie existait bien avant le chaos général. Il avait disparu volontairement au profit des plus ambitieux.
Les Aztèques : Une société où le travail communautaire et l'éducation étaient essentiels. Les citoyens contribuaient selon leurs capacités, et l'éducation était un droit fondamental.
Les Spartiates : En Grèce antique, la société était fortement collective, et l’éducation des jeunes était centrée sur le service à la cité, avec une vision du bien-être commun.
L'Empire romain et les sociétés de subsistance : Les biens étaient échangés collectivement plutôt qu'amassés individuellement, et la coopération était au cœur de l’économie.
Les valeurs fondamentales de ce nouveau monde sont l'empathie, la coopération et le respect. La compétition a laissé place à la collaboration, où chacun soutient l’autre, qu’il s’agisse de grandes causes pour la l'habitation principale qui est la terre ou de défis locaux. Les conflits existent encore, mais sont résolus par le dialogue et le compromis.
Règlement du droit civil de l'an 95.
Le bien personnel
1) Personne ne peut posséder de bien financier ; seul le poids de son existence et ce qu'il peut porter lui appartiennent. Le non-respect de cette règle unique entraînera une condamnation : les travaux d'intérêt public, peine 3.
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